Pour en finir avec la mascarade “Ligue des droits de l’homme”
Depuis des mois le gouvernement belge, de centre-droit, dont la politique d’asile reste objectivement (en chiffres !) l’une des plus ouvertes d’Occident, est poursuivi de sa vindicte par la Gauche dite “Maximilien” qui ne supporte pas qu’un clandestin soit expulsé (ni le simple fait qu’un secrétaire d’Etat se dise et soit “de droite”, ce qui est indubitablement le cas de Theo Francken).
La dernière cabale en date concerne des clandestins soudanais qui refusent de demander l’asile à la Belgique : en effet, pour ces Messieurs c’est l’Angleterre ou rien. Un petit nombre d’entre eux avaient été expulsés vers le Soudan et il était allégué qu’ils avaient été torturés à leur retour au pays.
On sait aujourd’hui qu’il n’en était rien et que les seuls témoignages en ce sens sont entâchés de faux grossiers.
Voit-on la gauche aller à Canossa ? Que nenni, la presse de gauche fait ses grands titres sur le recours d’une association nommée “Ligue des droits de l’homme” qui exige une enquête des Nations-Unies (rien moins ! le Pape n’était pas disponible ?). Présidée par un Flamand, A. Deswaef, la LDH vit essentiellement des subsides que lui versent les pouvoirs publics francophones (cfr. le rapport d’activité sur son site), parmi lesquels (pour 2016):
- La Fédération Wallonie Bruxelles
- La Commission Communautaire Française (COCOF)
- La province du Brabant Wallon (sic)
- Actiris
- Le Fonds 4S
- Le Fonds Maribel Social
- Le service égalité des chances de la ville de Bruxelles
- La Ville de Wavre (sic) et les communes d’Enclus, Engis, d’Incourt, Lincent, Manage, Marchin, Morlanwelz, Welkenraedt, Woluwé Saint-Pierre et Woluwé Saint-Lambert.
Il se trouve qu’en dépit de son titre ronflant, les préconisations concrètes de cette ligue sont très généralement identiques à celles de l’extrême gauche politique. Ainsi de l’asile. Quand une personne a épuisé toutes les voies de recours, ou qu’elle refuse superbement de demander l’asile, la LDH excipe de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme pour s’opposer à son expulsion, dès lors qu’il y a un risque de mauvais traitement.
Dans l’interprétation absurde parce que purement idéologique que la LDH donne à cet article, un clandestin ne pourrait être expulsé que vers un pays à risque zéro de type Norvège ou Suisse. Un enfant voit immédiatement que cette interprétation implique que jamais aucun clandestin ne sera expulsé et que toute personne atteignant le territoire belge se verrait du fait même reconnaître le droit d’y demeurer jusqu’au retour du Christ.
Bien entendu, le risque stipulé par l’article 3 s’apprécie in concreto et au cas par cas. Dans l’affaire qui nous occupe, c’est exactement ce qui s’est passé et le traitement de ce dossier fut donc légalement irréprochable, et validé par les conclusions de l’enquête tombées ce jour (9/2).
Quoi qu’il en soit de ce débat de fond, parfaitement légitime au Parlement, dans lequel il a lieu en effet !, il n’a pas à être confisqué par une association de gauche radicale qui avance sous le masque des droits de l’homme et par la grâce de la subvention publique.
Ainsi cette association LDH est-elle le symbole parfait des dérives de nos Etats. Voici une coterie qui d’un point de vue parlementaire et démocratique ne représente rien mais qui, par la vertu du subside public, joue un rôle politique et médiatique de premier plan.
De deux choses l’une : soit l’association présidée par M. Deswaef remplit une mission de service public et c’est aux pouvoirs publics qu’elle incombe. Ce qui est déjà le cas, puisque nos tribunaux, constitutionnellement indépendants de l’exécutif, veillent au respect des droits de l’homme.
Soit il s’agit de promouvoir la vision extrémiste et sectaire des “droits de l’homme” selon M. Deswaef et ses camarades, mais alors il n’existe aucun motif rationnel ni démocratique de leur offrir chaque année des centaines de milliers d’euros prélevés dans la poche des contribuables.
Dernières parutions:
LA PASSION DE L’EGALITE : Essai sur la civilisation socialiste (2017)
La révolution Trump (2018)