Comment le gouvernement chinois a empoisonné la Planète

Drieu Godefridi
4 min readMar 23, 2020

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« If Chinese authorities had acted three weeks earlier than they did, the number of coronavirus cases could have been reduced by 95% and its geographic spread limited. » (1)

Jamais aucun régime politique (2) n’a pu se targuer d’empoisonner la planète: « performance » que viennent de réaliser les dirigeants de la Chine communiste.

En laissant proliféfer des marchés « vivants » qui avaient déjà légué au monde d’autres virus, récemment le SRAS (3) — que le virus se soit d’abord échappé par “inadvertance” d’un laboratoire de recherche, comme on en fait l’hypothèse, serait une circonstance aggravante — surtout, en niant la réalité du nouveau coronavirus durant près de deux mois, le Parti communiste chinois a littéralement empoisonné le monde.

Des études attestent qu’en faisant l’aveu du problème — qui leur était parfaitement connu, et documenté par des scientifiques chinois — ne serait-ce que quelques semaines plus tôt, les dirigeants chinois auraient épargné au monde le virus de Wuhan, à tout le moins ses effets sanitaires, économiques et financiers les plus sévères. (4)

Il est important de comprendre que le mensonge du gouvernement chinois — la négation de l’existence de cette nouvelle variété de coronavirus en parfaite connaissance de cause deux mois durant — n’est pas le résultat de l’ignorance (l’existence du problème était avérée et documentée par des scientifiques chinois depuis novembre, (5) la transmissibilité humaine du virus depuis décembre (6)), mais le résultat d’un choix délibéré. (7)

Par ses conséquences, cette négation deux mois durant de la réalité d’un mal qui au moment et du fait même se répandait à la surface du monde est un crime contre l’humanité au sens le plus strict et littéral de cette expression.

Se figurer qu’au motif d’une habile, mais désespérée, campagne de communication révisionniste, (8) sur le thème « Nous soignons le monde ! » couplée à des leçons de morale au peuple américain — “Les virus sont sans nationalité !” (9) — les communistes chinois cèleront cette vérité, est un leurre.

La question de la responsabilité des gouvernements occidentaux dans la gestion de cette crise est bien évidemment légitime, mais distincte de la responsabilité de la Chine : veillons à ne pas tout mélanger.

Dès avant cette crise, la Chine était un géant aux pieds d’argile. Ayant échoué à convertir son économie d’atelier en premier plan, l’économie chinoise est intégralement « euro-dollarisée », (10) donc en situation de faiblesse endémique. Ce qui explique la reprise en main politique, liberticide et totalitaire, par un Parti dont c’est l’essence, depuis l’accession au pouvoir de Xi Jinping.

Depuis dix ans la liberté ne progresse plus en Chine, elle régresse, esquissant à maints égards un totalitarisme high-tech particulièrement abouti qui, dans sa cruauté programmée, n’est pas évoquer les périodes les plus cruelles de l’histoire communiste chinoise.

Viennent se surajouter les droits de douane décidés par l’administration Trump, souhaitant rééquilibrer les échanges sino-américains.

Le coronavirus de Wuhan aurait eu à lui seul des conséquences économiques, géopolitiques et symboliques si dévastatrices pour la Chine que, tenant compte de ce qui précède, on ne voit pas que ce pays échappera à de terribles régressions sur tous les plans — laissant présager des manœuvres de dégagement.

Notes

[1] « Si les autorités chinoises avaient agi trois semaines plus tôt, le nombre de cas de coronavirus aurait pu être réduit de 95% et sa répartition géographique limitée. », Axios.

[2] Il s’agit bien ici de la responsabilité criminelle d’un gouvernement, d’un système, d’un régime et d’une idéologie, et non d’un peuple, moins encore d’une quelconque “race”, assertion aussi grotesque que déplacée.

[3] « Coronavirus : Pourquoi le commerce d’animaux sauvages est-il pointé du doigt en Chine ? », 20 minutes ; “The presence of a large reservoir of SARS-CoV-like viruses in horseshoe bats, together with the culture of eating exotic animals in southern China, is a time bomb.” — Vincent Cheng et al., Clinical Microbiology Reviews, Octobre 2007.

[4] « Early and combined interventions crucial in tackling Covid-19 spread in China », Université de Southampton ; « Effect of non-pharmaceutical interventions for containing the COVID-19 outbreak in China », Yale University

[5] Le premier cas connu daterait du 17 novembre : “First Covid-19 case happened in November, China government records show — report”, The Guardian, 13 mars 2020, selon une information du South China Morning Post, 13 mars 2020

[6] « As New Coronavirus Spread, China’s Old Habits Delayed Fight », The New York Times

[7] « Chinese scientists destroyed proof of virus in December », The Sunday Times (Londres)

[8] « As countries struggle to respond to the pandemic, China portrays itself as a global benefactor », The Guardian, 19 mars 2020.

[9] “Tensions between China and Trump administration over coronavirus escalate with expulsion of U.S. reporters”, The Washington Post, 18 mars 2020.

[10] Henri Lepage, “GLOBAL MONEY: a new world”, Cercle Frédéric Bastiat, 7 octobre 2019.

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